EULER Leonhard, suisse, 1707-1783
Né à Bâle, il fut l'élève de Jean Bernoulli et entreprit des études de médecine dans sa ville natale tout en se faisant connaître à l'Académie des sciences de Paris par divers mémoires comme celui sur la propagation du son. Introduits par les Bernoulli, il s'installa à Saint-Pétersbourg (1730) auprès de Pierre Ier le Grand et remplaça Daniel Bernoulli (1733) à l'Académie des sciences pour la physique et les mathématiques. Appelé à Berlin (1741) par Frédéric II, roi de Prusse, il présida l'Académie des sciences jusqu'en 1766 (c'est Lagrange qui lui succédera).
Dès 1735, à la suite d'une congestion cérébrale, Euler perd l'oeil droit. Il fut nommé membre associé de l'Académie des sciences de Paris (1755). Vers la fin de sa vie, alors aveugle, il revint à Saint-Pétersbourg invité par Catherine II. Il est sans doute un des plus grands mathématiciens de tous les temps.
Son oeuvre est considérable. Euler intervint dans les trois domaines fondamentaux de la science de son époque : l'astronomie (orbites planétaires, trajectoires des comètes), les sciences physiques (champs magnétiques, hydrodynamique, optique, nature ondulatoire de la lumière, mécanique des solides...), et les mathématiques, dans toutes ses branches, de l'arithmétique à la géométrie différentielle en passant par l'analyse numérique et fonctionnelle, le calcul des variations, les courbes et les surfaces algébriques, le calcul des probabilités et les premiers aspects de la théorie des graphes et de la topologie.
Ses fils Jean-Albert (1734-1800), Charles (1740-1790) et Christophe (1743-1812) furent aussi des mathématiciens renommés à Saint-Pétersbourg.